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Ouverture de la concertation sur le nouveau réseau de proximité des finances publiques : une collègue s’exprime

Réponse d’une collègue au message du DDFIP aux agents de la Savoie du 7 juin 2019. Cette réponse résume bien les incohérences du projet et les inquiétudes légitimes des collègues.

Madame, Monsieur, Directeurs, Chefs de Services, Collègues syndiqués ou pas :

Voici ma réponse à votre « démarche de concertation s’agissant de la construction du nouveau réseau de proximité des Finances publiques » (Géographie revisitée) pour le département de la Savoie à l’horizon 2022...

J’ai bien conscience que nous devons tous et toutes « nous préparer à répondre à l’effort demandé à la Direction en termes budgétaires et d’emplois ».

Cependant, votre proposition ne me convient pas, tant par la forme que par sa brutalité de mise en place.

Je suis fonctionnaire en poste depuis 9 ans, j’ai travaillé en SIE pendant 8 ans, en Isère, je suis en poste en Trésorerie depuis septembre dernier, en Savoie.

J’ai toujours cru à la notion de « service Public » j’ai toujours fait au mieux pour aider les usagers dans le cadre de mes compétences.

J’ai toujours veillé à travailler correctement, à faire des formations et à me remettre en question.

Je suis contre une concertation aussi rapide, de plus pendant la période estivale.

Je suis contre la fermeture des Trésoreries, des SIP, des SIE et de toutes les structures existantes qui ont besoin de moyens afin de travailler correctement.

Je suis contre votre abandon manifeste d’une partie de la population, en effet, en concentrant tous les Centres des Finances Publiques, vous délaissez le service aux usagers, vous allez forcer les personnes à se déplacer bien plus loin, à attendre plus longtemps dans le peu de services qui seront encore ouverts.

Vous voulez supprimer le paiement en espèce, « zéro cash » ce n’est pas réaliste et sans respect pour les populations déjà très fragilisées.

Vous vendez votre projet auprès des élus en omettant de leur expliquer le fond du problème, les fameux points d’accueils ne seront pas gérés par des agents de la DGFIP.

Les contractuels ou les agents territoriaux qui y travailleront seront très peu formés, n’auront pas accès aux applications informatiques de la DGFIP et ne seront pas soumis à notre déontologie,

Vous mentionnez un conseiller aux collectivités locales, comment fera t il sans équipe ?? Actuellement les conseils sont donnés par un agent sous le couvert de son Trésorier, après concertation, ce qui rassure et les ordonnateurs et les personnels de Trésorerie.

Je suis contre le regroupement des personnes dans des « grosses structures », où est passé l’humain ? Vous ne tenez pas compte des agents qui ont une vie personnelle, certains d’entre nous devront déménager, vendre leur maison, ou bien faire des trajets de longue distance pour aller travailler sur une mission qui ne correspondra pas forcément à ses compétences.

Je vois dans vos propositions une « braderie » du Service Public, un moyen caché de diminuer encore nos emplois, une réduction de la technicité et surtout une ouverture vers le privé pour nous remplacer.

Toutes ces questions provoquent chez moi du stress, de l’anxiété, c’est une pression supplémentaire qui perturbe mon travail ainsi que mes choix de vie personnelle.

Cordialement.

Article publié le 11 juillet 2019.


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